VEF Blog

Titre du blog : BULLE DE VIE
Auteur : lynablue
Date de création : 06-10-2012
 
posté le 19-04-2013 à 12:09:30

L'horizon..............................

 

 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
Dans le miroid'un  lac...........................
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 

Ephémere et solitair,................

 

 

 

 
Le silence , l'élégance.................
 

 

Immensité , tranquilité , ....................

 

 

  
Horizon ....Union.........

 


Le lac

Au creux des humides savanes,
Ceint des herbes et des lianes
Qui foisonnent dans les roseaux,
Calme, à l’abri de la rafale,
Le lac en plein soleil étale
Le miroir de ses claires eaux.
Baignant dans les détours pleins d’ombre
Leur manteau de velours vert sombre,
Des bois au faîte ensoleillé,
Dans ces profondeurs qui nous trompent,
Si frais et si moelleux s’estompent,
Que l’oeil en est émerveillé.
Vienne le crépuscule rouge,
La mare noire, où rien ne bouge,
Aux feux du ciel occidental
Brasille ; et c’est une surprise
De voir le frisson de la brise
Courir sur ce flambant cristal.
Deçà, delà, les demoiselles
Du preste éclair bleu de leurs ailes
Sillonnent le fouillis des joncs.
La truite, entre deux eaux, frétille,
Et, pour saisir l’aile qui brille,
Fait mille sauts, mille plongeons.
Assis au fond de la pirogue,
Le pêcheur, silencieux, vogue
En pagayant à petit bruit,
Tandis que l’appât nacré glisse
Et roule, miroitante hélice,
Dans le sillage d’or qui fuit.
Un cuivre au lointain sonne encore :
C’est le chasseur. L’écho sonore
Redit trois fois, cinq fois : Taïaut !
À travers la bruine qui voile
Monts et bois, la première étoile
Scintille au ciel comme un joyau.
On n’entend qu’un doux bruit de feuille.
La solitude se recueille.
Bercé par un luth idéal,
Sans cesse et sans cesse, en cadence,
Autour du pôle étoilé danse
Le météore boréal.
À peine un cri d’oiseau s’élève
Et flotte, vague comme un rêve,
Sur le clavier des flots déserts.
Déployant son vol circulaire,
La vaporeuse aube polaire
Glisse en silence par les airs.
Bientôt tout bruissement tombe.
Près des grands feux clairs de la combe
Veillent chasseurs et forestiers.
Seuls les élans roux, qui ruminent,
Avec leurs compagnes cheminent
Dans le clair-obscur des sentiers.
Derrière une blanche nuée
Au moindre souffle remuée,
Cachant son pâle front changeant,
La lune dort : la chasseresse
Sur l’eau qu’un vent léger caresse
A laissé choir son arc d’argent.
                                                                                  Nérée Beauchemin
 
 
 


Charme du Soir .....................
 
 

 
 
Le Soir 

 

Le soir ramène le silence.
Assis sur ces rochers déserts,
Je suis, dans le vague des airs,
Le char de la nuit qui s’avance.
Vénus se lève à l’horizon ;
À mes pieds l’étoile amoureuse
De sa lueur mystérieuse
Blanchit les tapis de gazon.
De ce hêtre au feuillage sombre
J’entends frissonner les rameaux :
On dirait autour des tombeaux
Qu’on entend voltiger une ombre.
Tout-à-coup, détaché des cieux,
Un rayon de l’astre nocturne,
Glissant sur mon front taciturne,
Vient mollement toucher mes yeux.
Doux reflet d’un globe de flamme,
Charmant rayon, que me veux-tu ?
Viens-tu dans mon sein abattu
Porter la lumière à mon âme ?
Descends-tu pour me révéler
Des mondes le divin mystère,
Ces secrets cachés dans la sphère
Où le jour va te rappeler ?
Une secrète intelligence
T’adresse-t-elle aux malheureux ?
Viens-tu, la nuit, briller sur eux
Comme un rayon de l’espérance ?
Viens-tu dévoiler l’avenir
Au cœur fatigué qui t’implore ?
Rayon divin, es-tu l’aurore
Du jour qui ne doit pas finir ?
Mon cœur à ta clarté s’enflamme,
Je sens des transports inconnus,
e songe à ceux qui ne sont plus :
Douce lumière, es-tu leur âme ?
Peut-être ces mânes heureux
Glissent ainsi sur le bocage :
Enveloppé de leur image,
Je crois me sentir plus près d’eux !
Ah ! si c’est vous, ombres chéries !
Loin de la foule et loin du bruit,
Revenez ainsi chaque nuit
Vous mêler à mes rêveries.
Ramenez la paix et l’amour
Au sein de mon âme épuisée,
Comme la nocturne rosée
Qui tombe après les feux du jour.
Venez !… mais des vapeurs funèbres
Montent des bords de l’horizon :
Elles voilent le doux rayon,
Et tout rentre dans les ténèbres.

 
                                                                                          Alphonse de Lamartine,