posté le 14-05-2013 à 17:04:50
Juste une ballade.....
Ballade du mois de Mai .......
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Pour egayer vos yeux
Et réchauffer vos coeurs
Je vous offre ce doux poème
Qu'il vous apporte joie et bonheur...
Joli mois de Mai...
Ô joli mois de mai, tu ouvres une à une
De tes doigts délicats, les roses du jardin
Et tu déposes en pluie la rosée du matin,
Offerte par la nuit à un rayon de lune.
Tu murmures aux buissons la chanson du Zéphyr,
Jetant à la volée des fleurs sur les chemins.
Tu fais valser les cœurs, joyeux petit lutin,
Au rythme des passions et des éclats de rire.
Sur le calendrier avec tes saints de glace,
Des affres de l'hiver, il reste encore la trace,
Entre soleil et pluie, nuages et éclaircies.
Les oisillons s'emplument et le vent les emporte
Adieu le mauvais temps et les intempéries
L'été s'annonce enfin et il frappe à ta porte.
Alphonse BLAISE
Ballade en rêve.
J'ai rêvé d'elle, et nous nous pardonnions
Non pas nos torts, il n'en est en amour,
Mais l'absolu de nos opinions
Et que la vie ait pour nous pris ce tour.
Simple elle était comme au temps de ma cour,
En robe grise et verte et voilà tout,
(J'aimai toujours les femmes dans ce goût),
Et son langage était sincère et coi.
Mais quel émoi de me dire au débout :
J'ai rêvé d'elle et pas elle de moi.
Elle ni moi nous ne nous résignions
À plus souffrir pas plus tard que ce jour.
Ô nous revoir encore compagnons,
Chacun étant descendu de sa tour
Pour un baiser bien payé de retour !
Le beau projet ! Et nous étions debout,
Main dans la main, avec du sang qui bout
Et chante un fier "donec gratus". Mais quoi ?
C'était un songe, ô tristesse et dégoût !
J'ai rêvé d'elle et pas elle de moi.
Et nous suivions tes luisants fanions,
Soie et satin, ô Bonheur vainqueur, pour
Jusqu'à la mort, que d'ailleurs nous niions.
J'allais par les chemins, en troubadour,
Chantant, ballant, sans craindre ce pandour
Qui vous saute à la gorge et vous découd.
Elle évoquait la chère nuit d'Août
Où son aveu bas et lent me fit roi.
Moi, j'adorais ce retour qui m'absout.
J'ai rêvé d'elle et pas elle de moi !
Princesse elle est, sans doute, à l'autre bout
Du monde où règne et persiste ma foi.
Amen, alors, puisqu'à mes dam et coût,
J'ai rêvé d'elle et pas elle de moi.
Paul Verlaine
Les longs silences.
Les longs silences sont mieux que les mots,
Ils taisent au fond de nous nos lourds fardeaux.
Si je ne dis mot, elle ne peut me faire souffrir,
Elle ignore encore qu'elle pourrait me conquérir.
Tous ces longs silences sont ma protection,
Pour ne point dévoiler ma savoureuse affection,
Que je pourrais lui offrir avec délicatesse,
En mes yeux son reflet est celui d'une princesse.
Tous ces longs silences sont une souffrance,
D'un triste passé où est née une méfiance,
Qui a entièrement brisé mon fragile cœur,
Pour donner d'interminables nuits à mes pleurs.
Aujourd'hui, j'ai avoué, j'ai maintenant trop peur,
Je regrette ce silence qui me laissait rêveur.
Mais j'envie ce présent, ce futur si prometteur,
Qui peut être doux comme une tendre douceur.
Maxalexis.
Sensation.
Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue :
Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.
Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l'amour infini me montera dans l'âme,
Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la nature, — heureux comme avec une femme.
Arthur Rimbaud
Commentaires
Beau moment de poésie, ah Rimbaud... un de mes préférés!
Belle journée à toi, je vais attendre que l'été frappe à ma porte, pourvu que je l'entende!
bonsoir a douce Lyna,
c'est une bien belle balade que tu nous fais faire avec ces beaux poèmes. ;
Je suis déjà passée du côté de Collioure, c'est une bien belle région, non loin de l'Espagne. Tu as du avoir du soleil.
Je souhaite une bonne nuit et un bon mercredi.
Je t'embrasse