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Titre du blog : BULLE DE VIE
Auteur : lynablue
Date de création : 06-10-2012
 
posté le 21-05-2013 à 08:14:00

Les belles de Mai

  

 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

Ces. belles. de. Mai.
 
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Si jolies qui une à une les fleurs de ce mois de Mai,
Déploient leurs belles robes de toutes couleurs et forment,
Leurs parfums discret  , fort ou imposant , égayent les ales des jardins et réjouissent les pensées,
Ces belles fleurs du mois de Mai,
qui déploient tout leurs atouts pour être plus désirables les unes que les autres, 
C'est un festival de haute couture  , robes mousseuses ou  vaporeuses aux couleurs poudrées, longilignes et droites aux couleurs franches, bariolées , chacunes resplendies selon sa personnalité,
 
Quel bonheur, quelle douceur de découvrir au fil de sa promenade toutes ces charmantes fleurs qui donnent à ce mois de Mai l'enchantement du Printemps ,
la beauté de la nature est là, elle nous ravit  !
Sans elle nous serions bien peu de chose............
 
 
 

 
 

 

 

 

 
 
L IRIS
 
 
 
Je t'apporte un iris cueilli dans une eau sombre
Pour toi, nymphe des bois, par moi, nymphe de l'eau,
C'est l'iris des marais immobiles, roseau
Rigide, où triste, oscille une fleur lourde d'ombre.
 
J'ai brisé, qui semblait un bleu regard de l'air,
L'iris du silence et des fabuleux rivages; 
J'ai pris la tige verte entre mes doigts sauvages 
Et j'ai mordu la fleur comme une faible chair.
Les gestes et les fleurs,ô sereine ingénue,
Parleront pour ma bouche impatiente et nue,
Où brûlent mes désirs et l'espoir de tes mains :
Accueille ici mon âme étrangement fleurie
Et montre à mes pieds par quels obscurs chemins
Je mêlerai ta honte à ma vaste incurie.

 

                                                                   Pierre Louÿs 

 
 

 

 

 

 

 

 

 
 

Les lilas et les roses


O mois des floraisons mois des métamorphoses
Mai qui fut sans nuage et Juin poignardé
Je n’oublierai jamais les lilas ni les roses
Ni ceux que le printemps dans les plis a gardés

 

Je n’oublierai jamais l’illusion tragique
Le cortège les cris la foule et le soleil
Les chars chargés d’amour les dons de la Belgique
L’air qui tremble et la route à ce bourdon d’abeilles


Le triomphe imprudent qui prime la querelle
Le sang que préfigure en carmin le baiser
Et ceux qui vont mourir debout dans les tourelles
Entourés de lilas par un peuple grisé

 

Je n’oublierai jamais les jardins de la France
Semblables aux missels des siècles disparus
Ni le trouble des soirs l’énigme du silence
Les roses tout le long du chemin parcouru


Le démenti des fleurs au vent de la panique
Aux soldats qui passaient sur l’aile de la peur
Aux vélos délirants aux canons ironiques
Au pitoyable accoutrement des faux campeurs

 

Mais je ne sais pourquoi ce tourbillon d’images
Me ramène toujours au même point d’arrêt
A Sainte-Marthe Un général De noirs ramages
Une villa normande au bord de la forêt


Tout se tait L’ennemi dans l’ombre se repose
On nous a dit ce soir que Paris s’est rendu
Je n’oublierai jamais les lilas ni les roses
Et ni les deux amours que nous avons perdus

 

Bouquets du premier jour lilas lilas des Flandres
Douceur de l’ombre dont la mort farde les joues
Et vous bouquets de la retraite roses tendres
Couleur de l’incendie au loin roses d’Anjou

 

                                                                                          Louis Aragon, Le Crève-coeur, 1941

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Des grappes dorées du couchant aux noires violettes de l’ombre
Je navigue sur des fleuves aux multiples sonorités.
Mes lèvres boivent sur tes lèvres, la vie.
Tes mains sont douces dans les miennes.
Tu as mis le feu à tous mes oublis.

Sous la lune de fleur d’oranger, je goûte la chair laiteuse de la nuit.
Au bord des longs chemins poussent des grandes fleurs en ombelle,
Des champignons à lamelles, et des sirupeux fruits couleur de sang.
Certains rêveurs causent tout haut et divaguent dans des flâneries sans fin.
Ils s’abreuvent du suc des feuilles subulées et des gouttes instillées d’arômes alambiqués......

 

 

 

 

 

 

 

LE  CYTISE

 

 

Non, pas une glycine. Au lieu de grappes mauves,
Ce sont des grappes d’or…
On dirait des pendants d’oreilles de jadis, en bel or fauve…
Ou des pastilles d’ambre, ou les confetti d’or
Qui joncheraient, pour un grand mariage,
Le tout petit sentier… C’est le décor
Où des torches s’allument. Vois flamber le paysage!

 

Survient le vent.
Et c’est une cascade lumineuse de topazes,
Un long feu d’artifice, un jet d’eau qui s’embrase,
Un quatorze Juillet de mai ! Vois, dans le vent,
La joie ardente du printemps!

 

Pas de canons, d’ailleurs, ni de Bastilles prises.
C’est la fête rustique du Cytise.

 

En cheveux de soleil,
-Papillotes. Jeune perruque ébouriffée-
Le Cytise s’éveille. Il est pareil
À quelque page blond sortant d’un magique sommeil.
 
                                                                           Sabine SICAUD  ( 1913 - 1928 )
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Nuit de printemps

 

Le ciel est pur, la lune est sans nuage :
Déjà la nuit au calice des fleurs
Verse la perle et l’ambre de ses pleurs ;
Aucun zéphyr n’agite le feuillage.
Sous un berceau, tranquillement assis,
Où le lilas flotte et pend sur ma tête,
Je sens couler mes pensers rafraîchis
Dans les parfums que la nature apprête.
Des bois dont l’ombre, en ces prés blanchissants,
Avec lenteur se dessine et repose,
Deux rossignols, jaloux de leurs accents,
Vont tour à tour réveiller le printemps
Qui sommeillait sous ces touffes de rose.
Mélodieux, solitaire Ségrais,
Jusqu’à mon coeur vous portez votre paix !
Des prés aussi traversant le silence,
J’entends au loin, vers ce riant séjour,
La voix du chien qui gronde et veille autour
De l’humble toit qu’habite l’innocence.
Mais quoi ! déjà, belle nuit, je te perds !
Parmi les cieux à l’aurore entrouverts,
Phébé n’a plus que des clartés mourantes,
Et le zéphyr, en rasant le verger,
De l’orient, avec un bruit léger,
Se vient poser sur ces tiges tremblantes.

                                                                                François-René de CHATEAUBRIAND 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Commentaires

neverland le 21-05-2013 à 08:47:39
Bonjour, votre article est magnifique, toutes ces fleurs, ces arbres fleuris, le mois de mai est plein de vie dommage que chez moi en normandie il ne fasse que pleuvoir . Bonne journée Neverland
Zeb le 21-05-2013 à 08:19:21
Bon je me suis servie, j'ai fait un beau bouquet et je repars, merciiiiiii Sourire