Le mot japonais « manga » souvent traduit littéralement par « image dérisoire » ou « dessin non abouti », est composé de « ga » , qui désigne la représentation graphique (« dessin », « peinture » ou toute image dessinée - comme l'estampe, et « man » , « involontaire », « divertissant », « sans but », mais aussi « exagérer », « déborder » (qui peut être interprété comme caricature, ainsi qu'« au fil de l'idée ».
Ainsi on pourrait aussi bien traduire ce mot par « dessin au trait libre », « esquisse au gré de la fantaisie », « image malhabile » ou tout simplement caricature ou grotesque dans le sens de Léonard de Vinci .
Le terme devient courant à partir de la fin du XVIIIe siècle avec la publication d'ouvrages tels que Mankaku zuihitsu (1771) de Kankei Suzuki, Shiji no yukikai (1798) de Kyoden Santo ou Manga hyakujo (1814) de Minwa Aikawa. Également en 1814,Hokusai , futur peintre de La Grande Vague de Kanagawa, donne à ses recueils d'estampes parfois grotesques le titre Hokusai Manga. C'est ce dernier ouvrage qui fait connaître le mot en Occident. Il aurait été ainsi choisi pour son analogie avec un terme similaire dans l'ancien temps mais dont l'écriture diffère et qui décrit la conservation de proies dans les becs des pélicans indiquant des scènes prises sur le vif - comme l'oiseau fondant sur sa proie.
Il ne prend le sens précis de « bande dessinée » qu'au cours du XXe Siècle, avec l'introduction de celle-ci au Japon. Lorsqu'elle y devient très populaire, après 1945 et grâce à Osamu Tezuka , le terme s'impose pour finir par ne plus désigner qu'elle. C'est ce terme qui a été utilisé à l'étranger (France, États-Unis, Allemagne, etc.), pour caractériser la bande dessinée japonaise, dont il est devenu un synonyme, et parfois grossièrement ramené à un genre.
les Japonais ont un rapport étroit avec le dessin dès leur plus jeune âge.
Mieux que quiconque, ils ont parfaitement compris et intégré la force de
l’épure : le trait brut, la ligne dans toute sa sobriété, et sans
artifices pouvant altérer son sens. Si nous pouvons nous vanter d’un
véritable patrimoine culturel et graphique, les Japonais héritent eux
aussi d’une tradition picturale très poussée, bien qu’encore trop
méconnue en Occident.
On parle davantage des estampes qui ont inspiré Van Gogh que des e-makimono, larges rouleaux peints que l’on dépliait et qui narraient toutes sortes de récits (aventures, guerres, contes). Les e-makimono peuvent donc être considérés comme des prototypes de manga, et ce, dès le IXème siècle !
Au Japon, le manga fait partie intégrante de la vie quotidienne des Nippons (40% des livres achetés au Japon sont des manga). Dès leur plus jeune âge, l’histoire ou la religion sont enseignés dans les écoles primaires grâce aux manga. Dans la rue on trouve des distributeurs de manga, les affiches publicitaires sont omniprésentes, des séries sont diffusées à la télévision. Une vraie culture manga existe au Japon.
Le succès du manga, en général, repose en grande partie sur sa capacité à
traiter de nombreux sujets et à toucher un large public :
-Le manga romantique pour les jeunes filles où les histoires d’amour sont omniprésentes, et où l’on retrouve des séries comme Sailor Moon, Contes d’Adolescences, Full Moon.
-Les manga sportifs où l’humour s’associe aux scènes sportives (Eye Shield 21)
-La science-fiction est un thème très codifié, avec des subdivisions
comme l’anticipation, le post-apocalyptique ou le mecha (robots géants).
Le Cyber Punk est également prisé comme sous-section de la SF, on y retrouve fréquemment des mechas et autres cyborgs humains, comme dans Apple Seed ou Ghost in the Shell.
-L’Heroic Fantasy est un thème cher aux Japonais, qui leur permet de
remanier de vieilles légendes du type Roi Arthur et autres Seigneur des
Anneaux, ou des histoires de mythologie céleste (Bastard) ou médiéval fantastique (Berserk).
-L’humour tient une part très importante dans le manga, sorte d’exutoire
qui peut aller de l’humour fin à la dérision la plus complète comme
dans Docteur Slump ou encore Mickael ?!
-Le Japon ancien passionne également, avec des références aux samouraïs
et à l’Histoire. L’un des manga les plus connus et appréciés du genre
est Kenshin, le vagabond.
Voici quelques belles illustrations Mangas , Auteurs et styles différents,
choix difficile car nombreux sont les dessins plus beaux les uns,
que les autres.
Commentaires
Bonne année!!!
En fait les français utilise le mauvais terme pour parler de ça...Le manga est en fait un livre et non un dessin animé. Le dessin anime japonais s'appelle tout simplement un anime (prononcé animé). Si un français dis a un japonais j'ai adoré le manga que j'ai vu à la télé, le japonais risque de ne pas comprendre puisque pour lui le terme manga signifie livre.
Bisous
Ben voilà une super information sur les dessins Asiatiques !! Merci.
Bisous et bon Dimanche !