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" Quand mon regard croise celui d’un animal, je suis parfois troublée. Je me demande : au
fond, quand nous nous regardons l’un l’autre, qui voyons-nous ?
Jusqu’à présent, nous occidentaux avons surtout pensé à notre propre regard sur les
animaux : nous les avons jugés, catalogués, étiquetés, hiérarchisés, expliqués, renvoyés à une
nature dont nous nous sommes crus les maîtres, définis par leurs manques supposés – et il leur
manquerait tant de choses pour nous ressembler ! – mais nous avons oublié qu’ils portaient, eux
aussi, un regard sur nous ; un regard qui observe, qui comprend, qui répond et attend une
réponse.
Pour les humains, nous disons que le regard est le miroir de l’âme. Qu’en est-il de celui
des animaux ? "
« Dans le monde du vivant l’homme a pris le pouvoir et balisé son rapport aux animaux
avec ce qui confortait la certitude de sa supériorité, l’anthropomorphisme, soit une proximité qui
est un déni de différence ou le rejet dans la sauvagerie, soit un éloignement à gérer derrière
l’objectif d’une caméra ou au bout d’un fusil de chasse.
Le territoire est pourtant vaste mais la voie laissée à l’Autre étroite. Les films sont pleins
de bêtes fidèles, utiles et sympathiques. Les animaux comme les hommes, depuis les petits
Mickeys, souris en gants blancs, les toutous infantilisés par leurs maîtres et les cohortes de
chiens cinématographiquement corrects. Et à l’opposé, les films animaliers tentent de nous faire
entrer dans la vie définitivement étrangère d’un monde animal propre à nous fasciner ou nous
effrayer. Sans oublier les pamphlets qui dénoncent la souffrance des bêtes, la cruauté des
hommes mais ne donnent aux premières qu’une égalité pré-mortem, d’ailleurs plus propre à
protéger la sensibilité des seconds qu’à les épargner."
" Etrange gageure que de se placer sur cette zone frontière,
ce lieu sans lieu entre l’homme et l’animal et de là, regarder ce qui voyage et se met à
l’épreuve du perméable, ce qui de l’animal passe à l’homme et ce qui de l’homme reste
dans le regard d’une bête.
Cette limite qui nous délimite,
cette coupure qui nous clôt sur nous mêmes possède une telle évidence que de l’interroger ne se fait pas sans risque.
Risque de voir
notre belle assurance quant à ce que nous sommes partir en morceaux, risque de sentir la
distance qui nous pose face à l’animal diminuer et se réduire alors que l’on tente de s’en saisir.
Risque enfin d’ouvrir ce piège de tous les possibles, celui où nos repères deviennent inopérants,
nos certitudes vides et nos vérités obsolètes. Une telle proposition est plus qu’empreinte de
gravité. »
REGARDS
Tous ces regards qui se posent,
Prenant cet air qui dispose,
Un certain attachement aux choses,
Alors que tout oppose,
Tout ces regards de tendresse,
Donnant cette belle ivresse,
Comme une douce caresse,
Alors que tout est détresse,
Tous ces regards bienveillant,
Comme deux beaux amants,
Se sentant si confiant,
Alors que tout est humiliant,
Tous ces regards bienheureux,
Si doux et voluptueux,
Comme un voile vaporeux,
Alors que tout est irrespectueux,
Tous ces regards d'amour,
Aux plaisirs de toujours,
Doux sentiments qui entoure,
Alors que tout est détour ,
Tous ces regards de vie,
Qui vous amoindris ou vous attendris,
Consternant ou plein de tendresse,
Laissons au coeur cette harmonie,
Comme une délicate symphonie,
A l'âme cette vérité ,
Qui ne saurai blesser,
Dans la justesse de l'authenticité,
Saisir dans ces yeux,
La plus parfaite des vérités .........
Lynablue
LES YEUX D'ELSA...........
Tes yeux sont si profonds qu'en me penchant pour boire
J'ai vu tous les soleils y venir se mirer
S'y jeter à mourir tous les désespérés
Tes yeux sont si profonds que j'y perds la mémoire.
A l'ombre des oiseaux c'est l'océan troublé
Puis le beau temps soudain se lève et tes yeux changent
L'été taille la nue au tablier des anges
Le ciel n'est jamais bleu comme il l'est sur les blés.
Les vents chassent en vain les chagrins de l'azur
Tes yeux plus clairs que lui lorsqu'une larme y luit
Tes yeux rendent jaloux le ciel d'après la pluie
Le verre n'est jamais si bleu qu'à sa brisure.
Mère des Sept douleurs ô lumière mouillée
Sept glaives ont percé le prisme des couleurs
Le jour est plus poignant qui point entre les pleurs
L'iris troué de noir plus bleu d'être endeuillé.
Tes yeux dans le malheur ouvrent la double brèche
Par où se reproduit le miracle des Rois
Lorsque le cœur battant ils virent tous les trois
Le manteau de Marie accroché dans la crèche.
Une bouche suffit au mois de Mai des mots
Pour toutes les chansons et pour tous les hélas
Trop peu d'un firmament pour des millions d'astres
Il leur fallait tes yeux et leurs secrets gémeaux.
L'enfant accaparé par les belles images
Écarquille les siens moins démesurément
Quand tu fais les grands yeux je ne sais si tu mens
On dirait que l'averse ouvre des fleurs sauvages.
Cachent-ils des éclairs dans cette lavande où
Des insectes défont leurs amours violentes
Je suis pris au filet des étoiles filantes
Comme un marin qui meurt en mer en plein mois d'août.
J'ai retiré ce radium de la pechblende
Et j'ai brûlé mes doigts à ce feu défendu
Ô paradis cent fois retrouvé reperdu
Tes yeux sont mon Pérou ma Golconde mes Indes.
Il advint qu'un beau soir l'univers se brisa
Sur des récifs que les naufrageurs enflammèrent
Moi je voyais au-dessus de la mer
Les yeux d'Elsa ...les yeux d'Elsa...
Louis Aragon
Je t’inventerai un jardin.....
Je t'inventerai un jardin...
Aux odeurs de thé des bois et de jasmin
J'y laisserai pousser des fleurs volages...
Pissenlits, boutons d'or et digitales...
Belles-de-jour, belles-de-nuit pour te charmer...
Et, un doux vent j'y soufflerai!
J'y poserai sur une branche
Un oiseau du Paradis...
Une guirlande de clochettes blanches...
UN JARDIN
Un jardin pour être bien,Et regarder au loin,
Un jardin pour oublier le temps,Ne plus être dépendant,
Laisser place à la vie, fuir l'ennuie,
Garder ces sourires qui embellit,
Prendre le temps de poser son regard,
Qui libère à biens des égards,
Bercez par ces douces balades,
Où plus rien n'est fade,
Un jardin pour être libre , et se sentir vivre,
Un jardin aux milles senteurs , aux milles odeurs,
Qui chaque jours donneront tous ces bonheurs,
Qui chaque instants illumineront les coeurs,
Juste pour se sentir heureux,
Dans ces éclats de rire joyeux ,
Qui dans cet infini horizon,
Jamais ne lâcherons,
Ces honorables et éternels voeux
Un jardin pour chaque destin,
Un jardin ou chaque refrain,
Un jardin aux milles chemins
Un hymne à la vie .........
lYNABLUE
1. 472481 le 26-06-2013 à 09:41:46 (site)
Bonjour Lyna,
j'ai adoré me promener au gré des jardins avec ces superbes poèmes que je ne connaissais pas .
Le tien est aussi très beau et me laisse pensive.
Aujourd'hui le soleil est enfin de retour ça fait un bien fou j'espère le garder et que l'été s'installe enfin.
Je te souhaite un agréable mercredi dans le jardin de ton coeur.
Gros bisous tendresse Nanou
2. lafianceedusoleil le 27-06-2013 à 06:29:26 (site)
Kikou Lyna,
très beau billet sur le jardin du cœur magnifiquement illustré. Merci Lyna.
J'espère que tu te portes bien ma jolie.
Pour ma part, je vais super malgré ce temps mitigé.
Ce matin, j'éternue. Je n'ai pas chaud.
Bonne journée ma jolie
Je t'embrasse
BELLES OEUVRES DU PEINTRE :
Leonid Afremov
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1. Torandoa le 20-06-2013 à 19:13:57 (site)
C'est super jolies.
Je te souhaite une bonne soirée de doux rêves.
Kiss
2. 472481 le 21-06-2013 à 08:12:12 (site)
Bonjour Lyna,
c'est avec grand plaisir que je reviens chez toi je te remercie pour tes visite en ma longue absence.
Je suis rentrée lundi et depuis j'ai commencé doucement à rendre visite sur les blogs dur de reprendre le rythme après deux mois !
Je te souhaite une douce et agréable fin de semaine en ce 1er jour de l'été.
J'espère que ta maman va mieux et que pour toi tout va bien.
Gros bisous tendresse Nanou
3. neverland le 22-06-2013 à 12:32:21 (site)
Bonjour chère Lynablue, et bien voilà encore de très belles peintures que je ne connaissais pas mais qui sont tout à fait à mon gout notamment celles des villes endormies éclairées pas les lampadaires et pluvieuses oui j'aime beaucoup je passe te souhaiter un très bon week-end chez moi il pleut malheureusement mais on a l'habitude je t'embrasse bisous sylvie
4. fanfan76 le 23-06-2013 à 18:42:47 (site)
Bonsoir Lynablue, j'adore ces peintures, les couleurs sont magnifiques, elles sont lumineuses!. Merci de ce partage, je ne connaissais pas ce peintre. BISES. BON DIMANCHE SOIR. fanfan
PETITE FLEUR AU COULEUR DU SOLEIL :
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" LE BOUTON D'OR "
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Les marronniers de la terrasse
Vont bientôt fleurir, à Saint-Jean,
La villa d'où la vue embrasse
Tant de monts bleus coiffés d'argent.
La feuille, hier encor pliée
Dans son étroit corset d'hiver,
Met sur la branche déliée
Les premières touches de vert,
Mais en vain le soleil excite
La sève des rameaux trop lents ;
La fleur retardataire hésite
A faire voir ses thyrses blancs.
Pourtant le pêcher est tout rose,
Comme un désir de la pudeur,
Et le pommier, que l'aube arrose,
S'épanouit dans sa candeur.
La véronique s'aventure
Près des boutons d'or dans les prés,
Les caresses de la nature
Hâtent les germes rassurés.
Il me faut retourner encore
Au cercle d'enfer où je vis ;
Marronniers, pressez-vous d'éclore
Et d'éblouir mes yeux ravis.
Vous pouvez sortir pour la fête
Vos girandoles sans péril,
Un ciel bleu luit sur votre faîte
Et déjà mai talonne avril.
Par pitié, donnez cette joie
Au poëte dans ses douleurs,
Qu'avant de s'en aller, il voie
Vos feux d'artifice de fleurs.
Grands marronniers de la terrasse,
Si fiers de vos splendeurs d'été,
Montrez-vous à moi dans la grâce
Qui précède votre beauté.
Je connais vos riches livrées,
Quand octobre, ouvrant son essor,
Vous met des tuniques pourprées,
Vous pose des couronnes d'or.
je vous ai vus, blanches ramées,
Pareils aux dessins que le froid
Aux vitres d'argent étamées
Trace, la nuit, avec son doigt.
Je sais tous vos aspects superbes,
Arbres géants, vieux marronniers,
Mais j'ignore vos fraîches gerbes
Et vos arômes printaniers.
Adieu, je pars lassé d'attendre ;
Gardez vos bouquets éclatants !
Une autre fleur suave et tendre,
Seule à mes yeux fait le printemps.
Que mai remporte sa corbeille !
Il me suffit de cette fleur ;
Toujours pour l'âme et pour l'abeille
Elle a du miel pur dans le coeur.
Par le ciel d'azur ou de brume
Par la chaude ou froide saison,
Elle sourit, charme et parfume,
Violette de la maison !
On parle souvent des roses, du muguet, des bleuets
Mais une petite fleur dont on ne parle jamais
Dans les prés, chaque année, pousse et pousse encore
C'est une renoncule qu'on appelle bouton-d'or
Une petite fleur aux cinq pétales d'or
Qui avec ses amies, brillent comme un trésor
Mettent de la gaieté dans les fossés, les champs
Pour le bonheur des yeux des Petits et des Grands
Allons nous promener ce beau matin d'été
Et cueillons pour Maman un beau et gros bouquet
De ces jolies fleurs jaunes comme le beurre ou le miel
Qui remplira son coeur de rayons de soleil
Et pour vous amuser, comme tous les enfants,
Sous le menton d'une soeur, d'un ami, d'un parent
Approchez cette fleur et s'il change de couleur
Dites-lui, simplement " Toi, tu aimes le beurre"
Sauvageonne si belle que tant de personnes aiment !
Il fallait un poème pour cette fleur suprême
Inconnue
1. 472481 le 21-06-2013 à 08:14:03 (site)
Re coucou,
c'est vrais que l'on parle peut de cette jolie fleur, toutes tes images sont magnifique.
Gros bisous Nanou
2. juliette22 le 22-06-2013 à 08:21:05 (site)
bonnjour.
beau récit sur le bouton d'or ,cette année j'en ai plein mon jardin.
petite on se mettait cette fleur sous le menton et on disait ah tu aimes le beurre.
bon wkn a toi.
bisous.
Commentaires
1. Torandoa le 27-06-2013 à 21:44:00 (site)
Bonsoir
Houa ! Quel joli texte et très beaux , tous ces animaux
Je te souhaite une bonne nuit.
Kiss
2. jakin le 28-06-2013 à 06:00:18 (site)
Compliments pour la photo du jour...Magnifique regards, le texte d'Aragon est sublime ! Bonne fin de journée....
Jakin,
3. sonate le 28-06-2013 à 06:11:31 (site)
Bonjour,
Quelquefois il marrive de ne pas être d'accord avec le choix de Vefblog concernant la photo du jour mais là, aucune critique, ta photo est très belle, les portraits d'animaux aussi, et ce si joli poème d'Aragon qui est un de mes préférés. Avec "à l'heure où blanchit la campagne, je partirai" de Victor Hugo qui m'émeut toujours.
Bravo pour cette distinction. Je reviendrai sur ton blog plus longuement.
Saé
4. lilasdalhia le 28-06-2013 à 08:55:15 (site)
magnifique blog pleins de finesse de romantisme et de grâce
bravo pour la photo du jour
bonne journée genevieve
5. Kriemhild le 28-06-2013 à 13:00:37 (site)
Bonjour !
Toutes mes félicitations pour la photo du jour, et je dirais même pour LES photos de cet article !
Bonne après-midi
6. Torandoa le 28-06-2013 à 13:48:02 (site)
Bonjour la belle
Merci pour ton passage je te souhaite un bon week-end
Kiss
7. Torandoa le 28-06-2013 à 18:48:05 (site)
Coucou bravo pour la photo du jour
Je te souhaite un bon week-end
Kiss
8. lafianceedusoleil le 28-06-2013 à 20:33:43 (site)
kikou ma douce Lyna,
toute mes félicitations pour la photo du jour.
Bon week-end ma jolie
je t'embrasse
9. juliette22 le 29-06-2013 à 08:50:39 (site)
bonjour lynablue.
trés belles ces images d'animaux en plus tu as mis des loup et chouette.
moi aussi je suis trés attendrit devant le regard des animaux.
et me demande aussi ce qu'ils pensent en nous regardant.
bon samedi
bisous
10. neverland le 30-06-2013 à 09:16:11 (site)
Bonjour chère Lynablue, je te félicite pour la photo du jour cette semaine, ton article sur le regard est très beau, les animaux ne peuvent pas nous parler mais ils savent s'exprimer par les yeux, ils peuvent être triste, souffrir et être heureux , je pense qu'ils savent plus faire passer d'émotion en nous regardant que nous les hommes ; les photos sont magnifiques je te souhaite un très bon dimanche chez moi en normandie le temps est grisâtre bisous sylvie
11. Zeb le 30-06-2013 à 17:28:30 (site)
J'adore ton article! En tant qu'artiste, je donne une grande importance aux regards, animaux ou humains.
Les yeux dans les yeux (ou presque, lol) je te souhaite une bonne semaine, bisous!